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On entend à nouveau parler de l’huile d’olive extra-vierge ! Les prix mondiaux de l’or vert ont dépassé les 8. 900 dollars la tonne ce mois-ci, en raison d’une forte baisse de la production et d’un temps extrêmement sec dans une grande partie de la Méditerranée.
La production d’huile d’olive coûte de plus en plus cher aux grands producteurs européens. En effet, en un an, le prix de l’huile d’olive extra vierge a augmenté de 61% en Espagne, de 47% en Italie, et de 45% en Grèce. En France, elle coûte près de 40% plus cher que l’an dernier. Va-t-on vers une pénurie de cette huile ?
L’huile d’olive en constante augmentation
L’huile d’olive est un produit phare de la culture culinaire sud-européenne. Et on la consomme largement dans tout le monde.
En Italie, par exemple, l’huile d’olive extra-vierge est un ingrédient essentiel dans de nombreuses recettes traditionnelles. Comme les pâtes, la salade de tomates et mozzarella, la bruschetta et la pizza.
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Avec l’Espagne et la Grèce, l’Italie est d’ailleurs l’un des plus grands producteurs d’huile d’olive au monde. Les régions italiennes qui produisent la plus grande quantité d’huile d’olive sont les Pouilles, la Sicile, la Calabre et la Campanie.
Cependant, le prix de l’huile d’olive, notamment extra-vierge, est en constante augmentation en Europe.
Selon les données, l’augmentation a été de 61% en Espagne. 47% en Italie. 45% en Grèce et près de 40% en France.
Le prix moyen, en août 2023, était 130 % plus élevé que l’an dernier. Ces prix dépassant rapidement le précédent record de 6. 242 dollars la tonne de 1996, ne montrant aucun signe de ralentissement.
La production s’effondre !
La demande d’huile d’olive a augmenté depuis 2020 car les consommateurs cuisinaient plus souvent à la maison pendant et après la pandémie. Le conflit en Europe de l’est, qui a créé une pénurie mondiale d’huile de tournesol, a alors fait augmenter la demande d’huile d’olive.
En revanche, la production s’est effondrée notamment en Espagne et en Italie en raison de la sécheresse et des événements climatiques extrêmes.
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Les dernières inquiétudes sur l’approvisionnement en Espagne, qui représente 45 % des exportations mondiales, ont fait monter les prix en flèche alors que le marché tente de rationner les approvisionnements.
En conséquence, la consommation devrait être stable ou en baisse en 2022/23 dans tous les pays. A l’exception de la Turquie. En effet, en Turquie, le gouvernement a récemment interdit les exportations d’huile d’olive en vrac dans le but de sécuriser les approvisionnements nationaux et de soulager la pression sur les prix.
La production mondiale a donc chuté à 2,5 millions de tonnes. C’est à dire un quart de moins que l’année précédente et la moyenne quinquennale.
Les inquiétudes quant à la production en 2023/24 exacerbent également la flambée des prix du fait de la sécheresse en Méditerranée.
Le gouvernement espagnol monte au créneau
Au regard de cette pénurie, le gouvernement espagnol envisage de mettre en place des mesures drastiques visant à réguler les prix et à sécuriser les stocks.
Luttant contre la spéculation abusive, la ministre de l’Économie espagnole, Nadia Calviño, a déjà réduit la TVA. En effet, elle a baissé de 21 % à 15 % sur l’huile d’olive.
Les vols d’huile d’olive pour des sommes colossales !
Le gouvernement espagnol compte aussi endiguer les vols récurrents dans les exploitations. Une situation exacerbée par l’effet de rareté que les pénuries d’huile d’olive génèrent.
En effet, au regard des prix, les vols sont apparemment inévitables. Selon El Mundo, environ 50. 000 litres d’huile d’olive extra-vierge ont été volés le 30 août dans l’une des huileries espagnoles, Marin Serrano El Lagar.
C’est plus de 420. 000 euros d’huile d’olive que l’entreprise familiale a alors perdu. Peu de temps auparavant, des escrocs avaient volé 6. 000 litres d’huile d’olive d’une valeur de 50. 000 euros à l’huilerie de Terraverne, selon El Mundo.
Face à la flambée des prix, que les sécheresses récurrentes et les difficultés d’approvisionnement ont aggravée… L’avenir s’annonce inquiétant pour les oliveraies !
Et la situation ne semble pas prête de changer. En effet, bien que la météo ait été plus clémente cet été, les perspectives de récoltes pour 2023 et 2024 demeurent très incertaines. Si la sécheresse persiste, les stocks pourraient rapidement s’épuiser.
Un avenir tout sauf rose pour les agriculteurs méditerranéens ! Alors qu’ils paient déjà le prix fort des conséquences de la crise et de l’inflation.
