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Depuis le 1er février 2023, la rémunération du Livret A a grimpé à 3%, son plus haut niveau depuis 2009. Le taux de l’épargne favorite de 55 millions de Français, qui était jusque là à 2%, a en effet grimpé à 3 %. Outre le Livret A, le taux du LDDS a lui aussi grimpé à 3 %. Celui du Compte épargne logement à 2% et celui LEP à 6,10%.
Alors que les taux de rémunération sont aujourd’hui très intéressants, le gouvernement pourrait bien se servir dans votre épargne afin de financer un projet. C’est ce qu’a annoncé ce mardi 26 septembre la secrétaire d’Etat à la Jeunesse, Prisca Thévenot. Reportages Photos vous explique tout dans les lignes de cet article.
L’État envisage de puiser dans votre épargne !
L’État souhaite augmenter de quelque 20 millions d’euros le financement des petites associations « locales, du quotidien », « sans alourdir la dette de l’Etat ». Comment ? En puisant plus largement dans les comptes bancaires inactifs. C’est donc ce qu’a annoncé la secrétaire d’Etat à la Jeunesse Prisca Thévenot, ce mardi 26 septembre.
« De nombreux comptes bancaires inactifs, non réclamés depuis des décennies, se trouvent consignés auprès de la Caisse des Dépôts. Depuis 2020, 20% sont orientés vers le financement des associations, nous allons passer à 40% « , a-t-elle alors annoncé à au micro de l’AFP.
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Prisca Thévenot a précisé aussi que le gouvernement porterait des amendements en ce sens dans le projet de loi de finances.
« Cela représente près de 20 millions d’euros supplémentaires chaque année. Ils s’ajouteront aux plus de 50 millions versés chaque année aux associations par l’Etat dans le cadre du FDVA. (Fonds pour le développement de la vie associative) », a-t-elle alors expliqué.
Pour mémoire, le FDVA finance le fonctionnement ou les projets innovants des associations. Il s’agit principalement des petites et moyennes associations. Parmi elles, des associations sportives, locales, MJC, comités des seniors…
« En danger de mort »
Au début du mois de septembre, dans les colonnes de Libération, des associations ont alors appelé le gouvernement à soutenir les associations « en danger de mort » au regard de « l’inflation et à la hausse de la demande ».
« Les associations disent qu’elles sont à la peine. Nous voulons leur dire que l’État les soutient sur les plans financier et administratif, même dans un contexte de restrictions budgétaires », a alors affirmé Prisca Thévenot. À noter que la secrétaire d’Etat à la Jeunesse reçoit mardi prochain environ 200 associations.
Un groupe de travail sera mis en place, incluant le Mouvement associatif et le Haut conseil à la vie associative. Et ce, pour finaliser d’ici décembre des mesures de « simplification administrative ».
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« Par moments les toutes petites associations ont l’impression qu’elles passent beaucoup de temps à répondre à des appels à projet. À réaliser leur bilan financier. Elles me disent : ‘On justifie de notre action par un bilan financier. Pas suffisamment par l’impact concret qu’on a sur le terrain' », a alors expliqué Prisca Thévenot.
Le gouvernement confirme ainsi son engagement à soutenir les associations même dans un contexte de restrictions budgétaires.