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Pour les femmes, les menstruations et les écoulements sont un problème non seulement d’hygiène, mais aussi de sécurité sanitaire. Une femme passe de nombreuses années de sa vie à avoir besoin de protections hygiéniques. Et, malheureusement, les doutes sur les risques de ces produits ne sont pas encore levés.
Dans son édition d’octobre, le magazine 60 millions de consommateurs publiera de nouveaux tests comparatifs portant sur l’offre de protections périodiques disponibles sur le marché. Nombre d’entre elles contiennent encore des substances toxiques.
Les protections hygiéniques : un danger ?
Bien qu’il existe de nombreuses alternatives plus écologiques et durables, de nombreuses femmes continuent d’utiliser des protections hygiéniques pendant leur cycle menstruel.
Cependant, l’utilisation de ces produits sanitaires ne présente pas seulement un danger pour la nature mais aussi pour la santé des femmes. A noter qu’une seule serviette hygiénique met jusqu’à 450 ans à se dégrader dans l’environnement.
En effet, du jour de ses premières règles jusqu’à la ménopause, une femme utilise en moyenne 10. 000 protections hygiéniques.
L’offre de produits ne cessant de se diversifier, 60 millions de consommateurs, en collaboration avec l’Agence de la transition écologique (Ademe) a passé au crible certaines célèbres marques de protections hygiéniques, en s’intéressant essentiellement à leurs performances.
24 références
Ainsi, l’enquête de l’association de consommateurs porte sur 24 références de produits du commerce. Et elle comprend alors l’ensemble des formats de protections hygiéniques : culottes, protège-slips, tampons, serviettes (lavables ou non), coupes et disques menstruels.
En plus du confort et l’efficacité d’absorption des différents produits, les tests mettent aussi en évidence de potentiels allergènes et produits toxiques, encore très présents, même dans les produits les plus écologiques.
Dans sa recherche d’allergènes et pathogènes, les résultats de 60 millions de consommateurs sont très variables, avec des notes allant de 6,5/20 à 18/20.
Les résultats de l’enquête
Les enquêteurs de l’association ont alors épinglé 9 contaminants, potentiellement cancérogènes, perturbateurs endocriniens ou mutagènes, et ce, sur la majorité des produits.
Conditions de culture du coton… Processus de fabrication… Composants… Matières premières (phtalates, triclosan, formaldéhyde)… Conditions de stockage (dioxines, furanes)… Ce sont donc autant de sources de ces contaminants.
L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) estime que les quantités identifiées ne présentent pas de risque majeur pour la santé. Mais les résultats sont beaucoup moins précis pour ce qui concerne les muqueuses. Et aussi aux seuils à partir desquels il existe un effet perturbateur endocrinien.
Dans ces substances toxiques sur les protections hygiéniques, il y a d’abord les pesticides comme le lindane et le quintazène, dont l’utilisation est interdite en Europe depuis 2000.
Traces de contaminants dans les protections hygiéniques
Les tests de 60 millions de consommateurs ont révélé aussi une grosse surprise. En effet, certains produits portant des labels environnementaux contiennent alors des traces de contaminants, notamment du glyphosate.
La raison ? Comme l’indiquent les colonnes de 20 minutes, « les études permettant de définir la présence ou non de ces substances se concentrent sur le coton, en occultant les autres fibres végétales ».
60 millions de consommateurs soulignent tout de même que les labels bio (Oeko-Tex. FSC Mixte. Gots/Icea. Nordic Swan Ecolabel) garantissent essentiellement le respect de l’environnement, pas forcément la santé de la cliente.
Le danger que le glyphosate puisse être cancérigène est fort probable. Et ce, même selon les rapports de l’Organisation mondiale de la santé
L’Anes a trouvé aussi dans les protections hygiéniques des traces d’hydrocarbures aromatiques, de dioxines et de furanes.. Toutes ces substances ont des effets cancérigènes. Elles sont hautement toxiques et nocives pour la santé.
Bref, les protections hygiéniques, avant d’être un produit d’hygiène intime des femmes… Représenteraient donc un foyer de graves dangers pour leur santé !
