Les porteurs de cette montre risquent 3 ans de prison ferme et une amende salée

Des montres de la marque Swatch ne plaisent pas au gouvernement Malaisien qui a décidé de les interdit. On vous dit tout.

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On aurait aimé ne jamais écrire ces mots. Mais c’est la triste en réalité. En 2023, il est possible de se retrouver en prison tout simplement, car on porte une montre qui symbolise la paix et l’amour. Loin de la France, un pays a décidé d’interdire le port d’une montre qui arbore fièrement les couleurs arc-en-ciel. Et si vous n’écoutez pas, vous pouvez vous retrouver derrière les barreaux. Pendant trois ans.

Une montre qui célèbre l’amour

Swatch a décidé de sortir une montre avec les couleurs arc-en-ciel. Une manière pour la marque de soutenir la communauté LGBTQIA+ et ses combats pour un avenir radieux. Un avenir où les personnes queers n’ont plus besoin de se cacher. Un avenir où elles peuvent s’aimer librement. 

Mais tous les pays ne l’entendent pas de cette oreille et voient cela comme de la propagande. Alors, ils prennent des décisions radicales. C’est le cas de la Malaisie. Le gouvernement « s’est engagé à empêcher la diffusion d’éléments qui portent atteinte ou pourraient porter atteinte à la morale ».

Dans ce pays, l’homosexualité est illégale. Ainsi, seront condamnés tous les individus qui fabriquent, important, produisent ou ont en leur possession la montre.

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Mais Swatch ne compte pas se laisser faire. D’autant plus que les forces de l’ordre sont intervenues dans les boutiques malaisiennes de la marque pour retirer les montres. 

Plus qu’une histoire de montre

Les faits remontent au mois de mai 2023. Quelques semaines avant le mois de mai (le moi des fiertés), Swatch propose à la vente ses fameuses montres aux couleurs arc-en-ciel. Mais les forces de l’ordre malaisiennes interviennent dans onze boutiques. Elles perquisitionnent alors 172 montres. 

Le fabricant de montres décide de ne pas se laisser faire et engage des poursuites judiciaires contre la Malaisie. Il demande à récupérer les 172 montres. Il souligne également la bêtise derrière cette perquisition en soulignant que ces montres soulignent « simplement une expression amusante et joyeuse de la paix et de l’amour ».

Des motivations politiques

Cette perquisition des montres n’est pas le fruit du hasard. En effet, une Malaisienne interrogée par RFI y voit des motivations politiques puisque ont eu lieu les élections fédérales de 2023 le 12 août dernier.

« Derrière, ce sont toujours des politiques qui utilisent la religion comme un moyen de rediriger un message ou l’attention d’un sujet à un autre… Si ce n’est pas pour ça, c’est pour obtenir des votes de conservateurs. Il y a une raison : on a les élections dans plusieurs États qui sont prévues très bientôt, donc tous les politiciens essayent d’être les plus populaires possibles, pour la majorité. Nous, nous sommes une minorité, on ne nous prend pas au sérieux. ».

On pense évidemment à toutes les personnes Malaisiennes LGBTQIA+ qui existent, qui ont peur, et qui espèrent un changement positif à l’avenir. Sans quoi elles seront obligées de quitter leur pays pour vivre avec la personne qu’elles aiment. Ou pour vivre comme elles le souhaitent, sans risquer de se retrouver en prison pour le simple fait d’être elles-mêmes. 

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