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Nelly et Yvan (prénoms modifiés), résident actuellement dans une tente avec leurs parents et leur aînée. La journée, ils vont à l’école dans la ville de Rennes. Ces deux enfants, âgés respectivement de 6 ans et 9 ans, sont dans des classes de CP et CE2. Mais leurs conditions de vie sont loin d’être idéales pour étudier.
Deux enfants vivent dans la rue
La situation est catastrophique pour ses deux élèves sérieux. Ils ne se lamentent pas, cependant. Nelly nous partage par exemple qu’elle aime faire ses devoirs. : « J’aime les mathématiques. » Son jeune frère, quant à lui, attend avec impatience le moment d’entrer au collège.
Selon un rapport d’Actu Rennes qui relaie leur situation, cette famille albanaise composée de cinq membres a quitté son pays en 2022. Ils font face à des difficultés importantes, se lavant quand cela est possible et dépendant de dons alimentaires.
Heureusement, un collectif d’associations ainsi que des parents d’élèves leur apportent leur soutien, tout comme ils le font pour d’autres familles dans des circonstances similaires.
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De nombreux enfants à la rue pour la rentrée
Pour la rentrée scolaire du 1er septembre, 12 millions d’enfants ont retrouvé le chemin de l’école et partagé leurs expériences estivales avec leurs camarades. Cependant, il est important de noter que de nombreuses familles se trouvent dans une situation de grande précarité, sans logement.
Selon la Fondation Abbé Pierre, cette rentrée scolaire concerne environ 1600 enfants sans domicile. On parle d’une augmentation alarmante de 86 % par rapport au début de l’année précédente.
Ce chiffre souligne la saturation des hébergements d’urgence sur le territoire. Alors que les enfants représentent la catégorie la plus vulnérable, il est préoccupant que 39 associations réunies au sein du Collectif des Associations Unies critiquent la décision gouvernementale de fermer 10 000 places d’hébergement, comme le rapporte France Info.
Les associations, les parents d’élèves et les enseignants sont appelés à redoubler de vigilance face à la précarité qui touche certains élèves. Malgré l’appel au 115, numéro d’urgence sociale, de nombreux parents et leurs enfants se retrouvent contraints de dormir à la rue.
Une véritable détresse
À Lyon, au moins 45 familles se trouvent dans cette situation précaire. Merlida, une enfant de 11 ans, témoigne de sa détresse. « Je m’appelle Merlida, j’habite dans une tente, » confie-t-elle à France Info. Elle partage cette condition difficile avec sa mère et sa petite sœur de 7 ans. Elles vivent dans un campement situé à même le sol. Face à ces circonstances précaires, les deux enfants n’aspirent qu’à retourner à l’école.
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Fanny Talbot, enseignante à Lyon, souligne l’importance de l’éducation pour ces enfants. « L’école est encore plus importante pour ces enfants-là. C’est le seul moyen de s’en sortir. Ce sont des enfants qui sont épuisés, qui s’endorment en classe et qui n’ont donc pas les mêmes chances que les autres. »
Depuis 2014, selon la Fondation Abbé Pierre, plus de 60 établissements ont temporairement accueilli plus de 480 enfants sans domicile. À Lyon, le collectif « Jamais sans toit » s’efforce de faire tout ce qui est en son pouvoir pour venir en aide à ces jeunes.
