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- Augmentation des salaires historique en 2023
- Augmentation importante du budget que les entreprises ont accordé aux augmentations de salaires en 2023
- Les augmentations ne visent plus seulement les salaires les plus bas
- Estimations de Deloitte : Inflation et manque de main-d’œuvre
- Prime de partage de la valeur
L’inflation, et surtout sur les prix de l’énergie et ceux des produits alimentaires, a eu pour conséquence une baisse substantielle du pouvoir d’achat des Français. Fatalement, les demandes d’augmentation de salaires ont donc été assez nombreuses.
En effet, dans les entreprises, des augmentations de salaires ont fait l’objet de nombreuses négociations. Selon la Banque de France, elles s’élèvent à hauteur de 4,4 % en moyenne en 2023. Au mois de janvier 2023, la Banque Centrale Européenne annonçait d’ailleurs que la hausse des salaires serait « très forte » en 2023 dans la zone euro. Et ce, pour rattraper l’inflation galopante qui sévit depuis 2021. Selon l’enquête annuelle du cabinet de conseil Deloitte, en 2024, elles devraient encore être importantes.
Augmentation des salaires historique en 2023
Cette année, les entreprises semblent avoir joué le jeu des augmentations générales des salaires.
Selon le cabinet Mercer, la médiane des augmentations serait à 3% en 2023. Une hausse substantielle par rapport à 2022. En effet, elle n’était que de 1,1% en 2022 et de 0,8% en 2021…
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Côté augmentations de salaires individuelles, la moyenne atteint 2% (contre 1,4% en 2022).
Afin de booster le pouvoir d’achat de leurs employés et faire face à l’inflation, les entreprises ont donc considérablement augmenté les salaires en 2023.
D’ailleurs, il y a moins d’une semaine, le cabinet de conseil Deloitte, a publié son enquête annuelle.
Augmentation importante du budget que les entreprises ont accordé aux augmentations de salaires en 2023
En effet, cette enquête met en lumière une augmentation importante du budget que les entreprises ont accordé aux augmentations de salaires en 2023.
Ainsi, les ouvriers, employés, techniciens et agents de maîtrise (OETAM) ont alors enregistré une progression de cette part du budget de 4,6 % (soit +1,5 point par rapport à 2022).
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Deloitte a mené cette enquête auprès de 300 entreprises représentatives du tissu économique français.
Les non-cadres ont alors profité des hausses successives du Smic, indexé à l’inflation. Et, en ce qui concerne les cadres, l’augmentation des salaires est de 4 %, avec une progression de 2,1 points par rapport à l’an dernier.
« L’enveloppe dédiée aux augmentations du salaire de base prévue pour 2023 a beaucoup augmenté tout au long de la période d’enquête (de novembre 2022 à mars 2023) pour atteindre un niveau médian de 4,95% », note aussi le cabinet Mercer. Donc, pratiquement un rattrapage de l’inflation !
Les augmentations ne visent plus seulement les salaires les plus bas
Le cabinet Mercer, que Challenges a relayé, explique aussi que contrairement aux années précédentes, les augmentations ne visent plus seulement les salaires les plus bas mais l’ensemble des salariés. À l’exception des cadres supérieurs et des dirigeants.
Les ouvriers et employés, eux, devraient s’en sortir un peu mieux avec des rémunérations globales (fixe + variable) qui devraient grimper de 5% en moyenne. Contre 4% pour les cadres, ainsi que les cadres supérieurs et dirigeants.
Mais, Mercer met tout de fois en évidence de fortes disparités entre les entreprises. En effet, les augmentations de salaires attendues vont de 2,8% au minimum à 8% au maximum à fin mars 202.
Estimations de Deloitte : Inflation et manque de main-d’œuvre
La bonne nouvelle pour les salariés, est que cette tendance pourrait se poursuivre en 2024, selon les estimations de Deloitte.
Les prévisions d’augmentation des salaires pour l’an prochain restent, en effet, encore très élevées. Et ce, malgré une légère baisse par rapport à cette année. +4 % pour les OETAM et +3,5 % pour les cadres, indique l’enquête du cabinet de conseil.
Malgré une baisse, l’inflation connait un taux encore important.
De plus, ajouté aux pénuries de main-d’œuvre, c’est ce explique le phénomène. « Toutes les entreprises, à un moment de l’année, ont connu des difficultés à embaucher », a alors affirmé Franck Cheron. Il s’agit de l’associé capital humain chez Deloitte et auteur de l’étude.
Ainsi, au regard des difficultés d’embauche, les entreprises sont donc prêtes à mettre la main au portefeuille.
Prime de partage de la valeur
D’autre part, cette année, les salariés ont largement bénéficié de la prime de partage de la valeur (Prime. Macron) afin de renforcer leur pouvoir d’achat.
En effet, plus de 50 % des entreprises ont utilisé ce dispositif (contre 29 % en 2022). Avec des montants en forte hausse, passant de 300 euros en 2022 à 600 euros en moyenne pour les OETAM et 800 euros pour les cadres.
« On peut s’attendre à une moindre utilisation de la prime de partage de la valeur », estime toutefois Franck Cheron (Deloitte).