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L’Union des métiers de l’hôtellerie et de la restauration a lancé une alerte sur une arnaque aux terminaux de paiement (CB). En effet, des malfrats sévissent actuellement dans des restaurants du sud de la France. Des escrocs sont parvenus à voler discrètement les appareils de CB de restaurants afin d’empocher eux-mêmes les paiements. Reportages Photos vous renseigne sur cette arnaque dans les lignes de cet article.
Arnaque au terminal de paiement CB : Quel est le modus operandi ?
Une nouvelle forme d’arnaque à la CB s’étend comme une trainée de poudre dans le sud de la France. En effet, des escrocs, qui ont l’imagination fertile, ont développé une méthode astucieuse pour détourner les fonds des restaurants.
Le propriétaire d’un bar à Cannes (Alpes-Maritimes) en a d’ailleurs fait les frais. En effet, des escrocs lui ont voléson terminal de paiement CB, et l’ont remplacé par un autre identique.
« Le type vient avec une sacoche. Dedans, il a sa machine à carte bleue. Au moment où le serveur sert un autre client. Il prend ma machine, il la met dans sa sacoche et il l’échange avec la sienne », a alors expliqué Jean-Pierre Guillory, patron du bar sur FranceTvInfo.
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Un terminal CB identique
Une technique manifestement bien huilée lors de laquelle les escrocs profitent d’un moment d’inattention du serveur lors du paiement pour interchanger le TPE (CB) avec une machine identique… Identique, oui ! Mais à la seule différence que le terminal de substitution est relié à un autre compte, celui des escrocs. Ainsi, ces derniers perçoivent donc l’ensemble des recettes de l’établissement.
Les gendarmes des Pyrénées-Orientales, où l’arnaque sévit également, et l’antenne départementale de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) ont lancé une alerte pour encourager les professionnels du secteur à redoubler de vigilance pour éradiquer ce phénomène.
« Amis restaurateurs, songez à personnaliser vos terminaux de paiement (CB) avec un petit autocollant ou tout type de marque. Afin de permettre aux serveurs de s’assurer de leur sécurité », ont alors publié les gendarmes sur Facebook.
« C’est Arsène Lupin, c’est hyper élaboré ! »
Lors d’une interview sur France 3, Brice Sannac, le président de l’Umih 66, a recommandé aussi aux restaurateurs de vérifier les relevés de télécollecte. Sur ses relevés figurent le nom de la banque, celui de l’établissement et son numéro SIRET.
« Il peut se passer jusqu’à 10 jours, car certains ne contrôlent leur caisse qu’une fois par semaine. Les escrocs ne reprennent jamais les terminaux (CB) intervertis et ne restituent pas ceux substitués. Une fois que le professionnel s’aperçoit de l’arnaque et veut porter plainte, le compte sur lequel l’argent a été versé est déjà clôturé et les malfrats se sont volatilisés. C’est Arsène Lupin, c’est hyper élaboré ! », a ainsi alerté Brice Sannac.
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Il y a bientôt quatre ans, Le Parisien évoquait alors le même type d’arnaque. Des escrocs avaient attaqué près de dix commerces d’Île-de-France, dont une grande majorité en Seine-et-Marne. Le préjudice total était alors de 270.000 euros.
