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« Je vole bien 60 % de mes courses » : ces paroles, prononcées par Mathilde, une femme de 26 ans, dans une interview sur RMC, pourraient choquer, mais elles mettent en lumière une réalité inquiétante. La précarité alimentaire, une situation qui pousse de plus en plus de Français à recourir à des actes délictueux pour se nourrir. Voler dans un supermarché est une nécessité pour eux. On vous dit tout.
Voler dans un supermarché pour survivre
De nombreux foyers en France sont confrontés à des difficultés financières grandissantes. Les prix des produits alimentaires et des articles ménagers ont connu une hausse significative, impactant considérablement la vie quotidienne des familles.
Un sondage IFOP révèle que la situation est encore plus préoccupante pour les Français les plus vulnérables, avec 42 % d’entre eux étant contraints de sauter un repas chaque jour pour boucler leurs fins de mois.
Cette réalité touche près de 4 personnes sur 10 au sein de la population la plus défavorisée, comme l’a souligné Vie Pratique. De quoi transformer les courses en supermarché en enfer sur terre. Car les prix sont bien trop élevés.
Une femme assume voler dans son supermarché
La situation critique pousse certains consommateurs à voler dans les supermarchés pour s’assurer une alimentation suffisante. D’après les données du ministère de l’Intérieur, rapportées par Vie Pratique, le nombre de vols à l’étalage dans les grandes surfaces a augmenté de près de 14 % par rapport à l’année précédente.
Mathilde, une jeune Parisienne de 26 ans, avoue voler près de 60 % de ses courses en raison de contraintes financières. Pour elle, c’est la seule option pour se nourrir convenablement. Fraîchement installée dans la capitale, elle peine à joindre les deux bouts. Ce « petit larcin » lui permet d’économiser environ 100 euros toutes les deux semaines, une somme considérable pour elle.
En quête d’un emploi stable, Mathilde se retrouve à court d’argent en raison des dépenses obligatoires qui tombent chaque mois (loyers, factures…). Il lui reste alors seulement 40 euros par semaine pour se nourrir, soit moins de trois euros par repas. Sans alternative viable, elle se sent contrainte de voler pour survivre.
« Si je n’avais pas recours au vol, je ne sais pas comment je ferais pour m’en sortir, parce qu’une fois que j’ai acheté les choses les plus essentielles, il ne me reste plus rien« , a-t-elle confié au micro de RMC.
La méthode de Mathilde
Mathilde a mis au point une méthode bien pensée pour voler suffisamment de nourriture. Elle passe systématiquement par les caisses automatiques des supermarchés. Là, elle profite des moments d’inattention des employés pour dissimuler une partie de ses achats.
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Cependant, Mathilde ignore peut-être les graves conséquences auxquelles elle s’expose si elle était surprise en flagrant délit. Mais la jeune femme préfère ne pas y penser. Et elle continue de voler au supermarché.
« J’avoue que je ne sais pas exactement ce que je risque. Peut-être que ça me ferait arrêter… Là, je ne peux pas. » En effet, le vol est une infraction pénale. Les contrevenants s’exposent à une amende pouvant atteindre 45 000 euros. Ils risquent également une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 3 ans.
Cependant, cette pratique révèle la précarité croissante de nombreux Français. Derrière ces vols se cachent des situations désespérées. Des personnes dans une détresse financière terrible.
