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Les Français se posent une question depuis plus d’un an et demi. L’inflation va-t-elle finir sa folle course prochainement ? À plusieurs reprises, le gouvernement a tenté de rassurer les Français. Mais les enseignes des supermarchés n’ont pas du tout la même vision. Aujourd’hui, c’est le président des centres E. Leclerc qui nous annonce une bien mauvaise nouvelle concernant l’inflation. Les prix vont-ils baisser dans les semaines à venir ? On vous dit tout.
La mauvaise nouvelle du président des magasins E. Leclerc
Ne tournons pas autour du pot et annonçons la couleur. Non, les prix ne vont pas baisser prochainement. Nous ne retrouverons pas le même pouvoir d’achat qu’avant la pandémie de coronavirus. À vrai dire, le président des centres E. Leclerc est même très pessimiste. Il considère que le pays va traverser une « très longue période » de hausse des prix. Et ce, malgré la baisse prévue de l’inflation alimentaire dans les mois à venir.
C’est sur le plateau de LCDI que Michel-Édouard Leclerc a fait cette déclaration. Et il s’explique à ce sujet.
« L’inflation que nous venons de vivre était due à la perturbation liée à la situation en Europe de l’Est, à la crise de l’énergie etc. Mais maintenant on va rentrer dans des conditions de production plus difficiles, avec des relocalisations, le souci de la décarbonation ou encore la suppression des énergies fossiles ».
Il évoque ainsi un changement de modèle qui va avoir un fort impact sur les prix. S’attendre à une baisse significative des prix relève, selon Michel-Édouard Leclerc, d’une utopie.
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Michel-Édouard Leclerc explique que l’État peut agir
Le Président des magasins E. Leclerc est très clair. « L’inflation, nous en avons pour dix ans ». Cependant, ce n’est peut-être pas totalement une fatalité. Car l’État peut décider de ne pas rester impuissant. Michel-Édouard Leclerc estime que l’État peut intervenir.
« Par des politiques de bonus et de malus, mais aussi en poussant les salaires, il va falloir que l’État compense cette inflation durable ».
À court terme, le prix de certains produits va cependant baisser. Pour rappel, en août dernier, on notait sur une inflation de 11,1% sur un an. Michel-Édouard Leclerc indique que ce taux va baisser pour atteindre 4%, 3% ou 2% dans les mois à venir. « Et ce sera déjà une victoire« , indique-t-il.
Il précise également que le prix de certaines matières premières va baisser. Il cite par exemple le papier, l’aluminium et les céréales.
Méfiez-vous des fausses baisses de prix
Enfin, le président du groupe Leclerc a tenu à revenir sur ce qu’on appelle la « shrinkflation ». Il s’agit d’un procédé qui consiste à masque la hausse des prix. Comment ? En réduisant les quantités. Le consommateur pense payer moins cher, mais il achète tout simplement moins. La baisse des prix est donc logique.
Mais cela induit évidemment en erreur le consommateur. Car les packagings sont les mêmes. Cette pratique reste cependant marginale selon Michel-Édouard Leclerc. Mais récemment, c’est la chaîne de fast-food McDonald’s qui a été accusée d’arnaquer les consommateurs.
Car l’enseigne a changé la forme du Big Tasty. Ce dernier est plus petit, mais le prix, lui, n’a aucunement changé.