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À seulement 20 ans, un homme originaire de Clichy, dans les Hauts-de-Seine, a acquis une impressionnante somme de 100 000 euros par le biais d’actes d’escroquerie. Les récits relatés par le site actu.fr dépeignent l’étonnement des enquêteurs lorsqu’ils ont pénétré dans le repaire de cet escroc. Car ce dernier touchait les allocations en parallèle. On vous explique tout.
Un butin incroyable pour ce bénéficiaire des allocations
Lors de leur arrivée sur les lieux, les membres des forces de l’ordre de Sartrouville ont découvert une collection impressionnante de biens. Notamment « 11 000 euros de trottinettes électriques, 30 iPhone, un assortiment étoffé de vêtements de sport de marques prestigieuses telles que Nike et Jordan, plusieurs doudounes estimées à 1 500 euros pièce, diverses paires de baskets de luxe, et une pléthore d’articles haut de gamme« .
Au milieu de cette abondance de biens précieux se trouvaient aussi des « billets d’avion à destination de Marrakech et de Barcelone », ainsi que « 12 000 euros en liquide » et un impressionnant « ensemble de 42 cartes bancaires ». Le tout était amassé dans le logement situé au sein d’une résidence destinée aux étudiants.
C’est d’autant plus intrigant que le jeune homme touche les allocations. Comment est-ce possible ?
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Il touche les allocations mais possède des milliers d’euros
Le jeune homme en question réside dans cet appartement où les enquêteurs sont venus le cueillir. Il est manifeste que les maigres « 120 euros d’allocations mensuelles » qu’il touche ne peuvent en aucun cas justifier l’acquisition de ces biens de valeur.
Le suspect est sous le coup de soupçons de « blanchiment d’argent » et de complicité dans des actes d’escroquerie. Il semblerait qu’il se soit adonné à des actes d’escroquerie depuis au moins le mois de juin précédent.
Pour avoir tous ses biens, ce jeune escroc utilise une escroquerie. Celle des comptes de rebond. Cette méthode implique que l’escroc, se faisant passer pour un employé du service des cartes bancaires, contacte ses victimes et les informe que leurs comptes bancaires ont été « piratés aux États-Unis« . Les victimes sont alors incitées à effectuer « deux virements de 25 000 euros » vers des comptes d’urgence censés « colmater les brèches ».
Les victimes mettent souvent de nombreuses heures avant de réaliser qu’elles ont été victimes d’une escroquerie. À ce stade, les fonds sont déjà sur plusieurs autres comptes « de rebond », puis retirés au moyen de cartes bancaires. Et pendant ce temps, il continuait de toucher les allocations tous les mois.
Il se retrouve devant la justice
Identifié en fin de compte, l’escroc a dû se défendre devant les tribunaux. Il a plaidé n’être qu’un « simple pion dans une vaste machination« , se bornant à « recruter des individus en vue de créer des comptes de rebond« . En contrepartie, il percevait des sommes « variant entre 100 et 500 euros, selon les capacités de retrait« .
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Cependant, ces explications n’ont guère convaincu le procureur de la République. « Il occupait un rôle actif dans l’exploitation des comptes de rebond. La simple possession des cartes en témoigne. Il n’a peut-être pas orchestré l’ensemble, mais il en a indéniablement profité. » La justice décide finalement de le condamner à 16 mois fermes.
Il aurait mieux fait de s’en tenir aux allocations qu’il touchait.