Scandale chez Leclerc : ces méthodes illégales dénoncées par Complément d’enquête

Après Lidl, c’est au tour de Leclerc d’être au centre d’un scandale. Découvrez les méthodes illégales de la grande enseigne de distribution.

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L’émission « Complément d’enquête », diffusée sur France 2, s’est récemment intéressée aux embauches chez Leclerc. Après que l’une de ses journalistes s’est fait passer pour une candidate, l’enseigne a été percée à jour. Et c’est scandaleux ! Les détails dans cet article.

Signer un CDI et une lettre de démission

Le recrutement chez Leclerc, c’est bien original ! C’est ce que dévoile « Complément d’enquête », l’émission de France 2 diffusée jeudi soir. Une journaliste infiltrée a en effet réussi à se faire embaucher par un hypermarché de la célèbre enseigne.

Elle a alors découvert que les nouveaux employés étaient obligés de signer deux documents en même temps. À savoir, leur contrat à durée indéterminée (CDI) et une lettre de démission prédatée au 16 septembre.

Une pratique illégale, selon les experts consultés par l’émission. La responsable des caisses du magasin lui a expliqué que Leclerc ne faisait pas de contrats courts comme des CDD, mais seulement des CDI.

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Toujours est-il que c’est une façon de contourner la loi et de se débarrasser facilement des salariés indésirables. Qu’est-ce que cela implique concrètement pour les employés de Leclerc ? Une perte de revenus et de droits.

Leclerc bafoue leur droit au chômage

Si cette pratique illégale avantage le recruteur, c’est tout le contraire pour le salarié. Comme l’explique le directeur du magasin Leclerc, à la journaliste infiltrée : « Un CDD est taxé de façon très importante pour l’employeur. »

« Ce n’est pas normal », a-t-il néanmoins admis quant au fait de signer un CDI et une lettre de démission au même jour. Quoi qu’il en soit, les salariés de Leclerc se voient pénalisés à cause de ces méthodes plus que douteuses.

Comme on peut l’entendre dans l’extrait de l’émission, publié sur X, ils n’ont droit ni à l’indemnité de précarité ni à l’allocation chômage à la fin du contrat. Une situation qui peut représenter une perte de revenus, le cas échéant.

« À la fin de son préavis de démission, le salarié ne perçoit pas d’indemnité de rupture », explique par ailleurs l’administration française sur son site officiel. Mais pour faire passer la pilule, le patron de ce magasin Leclerc avance des arguments.

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Ainsi, l’homme d’affaires explique à la journaliste sous couverture qu’elle va « toucher sur un contrat de 35 heures deux jours et demi par mois » de congés payés. Cette dernière a par ailleurs évoqué la question des indemnités chômage.

Une question à laquelle son « futur » patron n’a toutefois pas répondu. Bottant en touche, le monsieur lui a simplement affirmé qu’il ne sait pas si les droits du salarié seront toujours valables après une démission. Bien entendu, ils ne le sont pas.

« Je n’ai jamais été au chômage, je ne sais pas du tout comment ça fonctionne », a-t-il expliqué à la jeune femme.

D’autres enseignes qui ont fait scandale

Leclerc n’est pas la seule enseigne à avoir fait scandale à cause de ses méthodes d’embauche. Par exemple, chez Intermarché, il y a eu des accusations de discrimination à l’embauche envers des femmes voilées ou des personnes d’origine étrangère.

Chez Casino, il y a aussi eu des plaintes pour harcèlement moral, entre autres, de la part de certains managers. Ces affaires ont par ailleurs terni l’image de ces enseignes. En outre, elles ont aussi suscité l’indignation des syndicats et des associations de défense des droits des salariés.

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