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Lors d’un récent entretien avec le journal Le Parisien, Élisabeth Borne a annoncé l’interdiction de la shrinkflation. D’après la Première ministre, la mesure s’appliquera à partir du mois de novembre. Découvrez les tenants et les aboutissants.
Qu’est-ce que la « shrinkflation » ?
La shrinkflation dont parle Élisabeth Borne, vous connaissez ? C’est la contraction entre « shrink », soit « rétrécir » en anglais, et « inflation ». Cette pratique commerciale consiste alors à réduire la quantité ou la qualité d’un produit sans baisser son prix.
En gros, c’est une façon de faire face à la hausse des coûts de production tout en trompant le consommateur. Il convient de noter que ce phénomène n’est pas du tout nouveau. Cela dit, il s’est accentué avec les différentes crises que traverse le pays.
Selon l’association Foodwatch, qui a mené l’enquête, 6 marques ont modifié récemment la taille de leurs produits-phares sans avertir le client. Ce sont notamment Kiri, St Hubert, Saint Louis, Salvetat, Lindt, Teisseire.
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Cependant, à noter que la shrinkflation est légale. Cependant, Élisabeth Borne la trouve choquante et souhaite son interdiction dès novembre 2023. Une mesure qui viserait avant tout à protéger le pouvoir d’achat des Français.
Parmi les exemples récents de shrinkflation, on peut notamment citer le mini-pot de Nutella de 25 g. Proposé à 1 euro par Auchan, le produit était dans son catalogue mi-septembre « Solutions anti-inflation pro-plaisir ».
En se basant sur le prix de ce mini-pot de Nutella, on déduit que le kilo, c’est 40 euros. Or, selon une lectrice de La Voix du Nord, c’est 6 fois plus cher que le prix au kilo du Nutella vendu dans un pot de 750 g.
Élisabeth Borne : « C’est choquant »
Élisabeth Borne et Bruno Le Maire viennent de promettre l’interdiction prochaine de la shrinkflation. Comme nous venons de le voir, beaucoup d’industriels pratiquent cette technique qui est légale aux yeux de la loi. Leur but ? Tromper le consommateur afin de masquer l’inflation.
« C’est choquant. Et nous allons l’interdire », a annoncé Élisabeth Borne dans un article exclusif du Parisien paru le 16 septembre 2023. « Tous les produits concernés par des changements de quantité devront le signaler sur les étiquettes pour ne plus tromper le consommateur », a-t-elle ajouté.
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Élisabeth Borne pense à novembre 2023
Visiblement, Élisabeth Borne a ce projet à cœur. En effet, dans son entretien avec nos confrères, la Première ministre a annoncé une application dans les prochains mois. Ou plus précisément, « dès novembre », selon ses mots au Parisien.
Toujours est-il qu’il y a un flou apparent quant à cette date. Pour rappel, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, était de passage sur France 2, ce 18 septembre. L’occasion pour le politique de confirmer l’annonce d’Élisabeth Borne, deux jours auparavant.
« Ça me met en colère comme n’importe lequel de mes compatriotes (…) Nous passerons par un texte législatif pour obliger les industriels lorsqu’ils réduisent le contenant à l’afficher de manière claire », a-t-il révélé.
Mais si Élisabeth Borne pense à une mise en vigueur à partir du mois de novembre, le ministre de l’Économie, lui, évoque « début 2024 ». Alors, qui croire ? Quoi qu’il en soit, nous aurons certainement des précisions sur ce projet dans les prochaines semaines.
