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Pôle emploi a revalorisé le montant de l’allocation chômage de 1,9 % depuis le 1er avril 2023. Ce sont les partenaires sociaux qui ont décidé de cette hausse exceptionnelle pour mieux soutenir les demandeurs d’emploi face à l’inflation. Cette aide financière s’ajoute donc à la revalorisation de 2,9 % de l’été dernier.
Certaines règles de l’assurance chômage, qui ont fait leur entrée en vigueur il y a quelques années, ne sont pas toujours bien assimilées des demandeurs d’emploi. C’est le cas notamment du nombre d’heures minimum qu’il faut travailler pour percevoir l’ARE. Reportages Photos vous renseigne.
Définir les nouvelles règles qui encadreront l’assurance chômage
Le mardi 12 septembre, les partenaires sociaux avaient rendez-vous au siège du Medef pour entamer des négociations.
Entre autres sujets brulants : définir les nouvelles règles qui encadreront l’assurance chômage dès le début de l’année 2024.
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Les organisations syndicales et patronales, dénonçant le cadre que le gouvernement a imposé sur la négociation de nouvelles règles d’assurance chômage, ont alors indiqué qu’ils pourraient tout simplement s’en affranchir.
« On ne peut pas accepter que l’Etat continue de brouiller les responsabilités et les modalités de financement des différents dispositifs de la politique d’emploi », a déclaré le chef de file des négociateurs du Medef, Hubert Mongon, que BFM TV a relayé.
Le nombre d’heures minimum à travailler pour percevoir l’assurance a changé
Syndicats et patronat auront jusqu’au 15 novembre pour tenter de trouver un terrain d’entente.
Dans l’éventualité où ces négociations se soldent par un échec, c’est le gouvernement qui imposera ses règles , à l’instar de 2019.
En effet, en 2019, les partenaires sociaux n’avaient trouvé aucun terrain d’entente. Cela avait donc conduit le gouvernement à mettre en place un décret valable jusqu’au 31 décembre 2022. Ce décret a alors fait l’objet d’une prolongation jusqu’au 31 décembre 2023.
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À l’époque, parmi les mesures, s’affichait notamment un changement de la durée de cotisation pour prétendre à l’ARE, l’allocation de retour à l’emploi.
Cette indemnisation permet alors à une personne de percevoir un revenu au chômage, en attendant de retrouver un travail. En revanche, ce versement impose un certain nombre d’heures minimum à travailler.
Avant et après la réforme de 2019
Pour percevoir l’assurance chômage, il faut remplir plusieurs conditions dont des cotisations suffisantes.
Avant 2019, le demandeur d’emploi devait avoir travaillé au moins quatre mois sur les 28 derniers mois.
Depuis le 1ᵉʳ novembre 2019, la durée a changé. Il faut donc avoir travaillé au moins six mois au cours des 24 derniers mois. Ce qui correspond alors à 130 jours travaillés ou 910 heures travaillées.
Pour les salariés de plus de 53 ans à la fin de leur dernier contrat, la période de référence s’étend alors sur les 36 derniers mois.
Pôle emploi : d’autres conditions pour percevoir l’ARE
Pour percevoir l’Allocation de Retour à l’Emploi de Pôle emploi, Il faut aussi avoir perdu son travail de manière involontaire. C’est d’ailleurs ce qu’expliquent les colonnes du journal Le Figaro.
Il peut s’agir d’« un licenciement, une fin de CDD ou de mission d’intérim. Une rupture anticipée à l’initiative de l’employeur. Rupture conventionnelle. Ou une rupture d’un commun accord ».
La personne doit également :
– résider en France
– être physiquement apte à travailler
– Ne pas remplir les conditions lui permettant de prétendre à une retraite à taux plein ou anticipée
De plus, il fournir les preuves d’une recherche active d’emploi ou être inscrit à une formation. Aussi, l’inscription à Pôle Emploi doit se faire dans les 12 mois après la fin du contrat de travail.