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Avant la réforme des retraites, les femmes partaient en retraite plus tard, avec des pensions moins élevées. Mais suite à la mise en place de la réforme, elles seront encore plus touchées par le report de l’âge de départ à la retraite. On vous explique les résultats d’une étude qui montre une situation catastrophique.
Réforme des retraites : les femmes vont travailler plus
Selon l’étude d’impact qui accompagne le projet de loi sur la réforme des retraites, les femmes verront leur âge de départ à la retraite repoussé. Et pas qu’un peu. En effet, cela se fera de manière significative par rapport aux hommes de la même génération.
Par exemple, les femmes nées en 1966 devront travailler sept mois de plus que les hommes nés la même année. Et cette différence s’accentue pour les générations suivantes.
Cette situation suscite de vives réactions, avec des critiques concernant l’injustice sociale de cette réforme. Sophie Binet, secrétaire générale de la Cgt des cadres et techniciens (UGICT-CGT) et pilote du collectif Femmes-Mixité au sein de la confédération, souligne que le gouvernement fait face à une situation très préoccupante en matière d’égalité des sexes.
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Franck Riester, ministre des relations avec le Parlement, a reconnu que les femmes seraient effectivement pénalisées par cette réforme et a admis que des efforts étaient demandés aux Français, en particulier aux Françaises.
Une réforme des retraites qui pénalise les femmes
Les femmes sont déjà désavantagées en matière de retraite en raison de carrières plus courtes, de travail à temps partiel et d’interruptions de carrière liées à la famille. De plus, leurs salaires sont en moyenne inférieurs à ceux des hommes, ce qui a un impact significatif sur le montant de leurs pensions.
La réforme des retraites ne parvient pas à résoudre ces inégalités existantes et risque même d’aggraver la situation des femmes. Actuellement, elles sont environ 20 % à attendre l’annulation automatique de la décote à 67 ans pour partir à la retraite, contre seulement 10% chez les hommes.
Cette réforme des retraites ne fait finalement qu’ajouter une inégalité entre les hommes et les femmes. Comme s’il n’y avait pas déjà assez. Mais le gouvernement assume-t-il cette conséquence, ou préfère-t-il la nier ?
Le gouvernement assume ?
Franck Riester, le ministre des relations avec le Parlement, ne nie pas les impacts de la réforme des retraites sur les femmes.
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« Les femmes sont évidemment un peu pénalisées » (…) On n’en disconvient absolument pas. (…) On n’a jamais dit (…) que tout le monde était gagnant, on demande un effort aux Français ». Aux Français ? Plutôt aux Françaises, non ?
Cette sortie médiatique n’est pourtant pas majoritaire. Car le gouvernement fait en sorte que les Français acceptent cette réforme des retraites. Quitte à dire qu’elle sera bénéfique pour tout le monde. Sophie Binet n’est évidemment pas de cet avis.
« Le gouvernement instrumentalise la cause des femmes, martèle qu’elles seront les grandes gagnantes de la réforme : c’est du féminisme washing. Elle ne corrige en rien les inégalités, ni de salaire, ni de pension ».
Mais malgré la colère populaire, la réforme des retraites est une réalité aujourd’hui avec laquelle il faut composer.
